Lorsqu’on recherche l’autonomie alimentaire, la conservation des aliments est primordiale.
En effet, l’accumulation de ces denrées apporte une sécurité alimentaire indispensable, néanmoins faut-il encore savoir comment et où stocker ces denrées.
Les conditions de conservation des différents aliments vont dépendre de leurs caractéristiques propres, on distingue par exemple les produits secs (légumineuses, riz, pâtes…) de la viande/poisson et même de l’eau.
Les conditions optimales de conservation des aliments
Pour optimiser ses conditions de stockage, il est nécessaire de respecter quelques paramètres. Tout d’abord, plus le taux d’humidité de la zone de stockage est faible, meilleure est la conservation des denrées. L’endroit se doit aussi d’être ventilé pour éviter la formation de micro-organismes.
Concernant la température de la zone de stockage, elle se doit d’être en dessous de 25°C. Cependant le plus important est d’éviter les écarts de température, autrement dit, garder une température stable.
La lumière naturelle peut altérer les aliments, à travers les rayons UV. Ainsi, il est préférable d’éviter un contact direct entre les rayons du soleil et votre stock de provision alimentaire.
Il est probable que vous souhaitiez réaliser votre stock de denrées alimentaires dans un milieu sauvage, de ce fait il est conseillé de piéger les stocks de provisions pour éviter leur consommation par des insectes et/ou rongeurs.
L’oxygène est directement à l’origine du développement de la vie, ainsi le contact entre celui-ci et les aliments peut provoquer le développement de moisissures, champignons, bactéries… Pour éviter ce type de problématique, il peut être utile de s’équiper d’absorbeur d’oxygène. Vous trouverez toutes les informations nécessaires concernant ces absorbeurs d’oxygène dans la vidéo suivante.
Conservation des aliments frais
D’un point de vue pratique, il semblerait que la conserve soit le moyen le plus simple pour stocker de la viande, du poisson, ou des légumes. Néanmoins, ces aliments étant peu acides, ils peuvent être le nid idéal au développement de la bactérie Clostridium Botulinum. Cette bactérie qui vit sans oxygène, peut résister à la pasteurisation ou la stérilisation dans certains cas. Ainsi, la mise en bocaux de produits frais est réalisable grâce au confort occidental, mais peut s’avérer dangereuse, voire mortelle en milieu sauvage. Nous allons donc vous présenter 2 techniques de déshydratation réalisables en milieu sauvage.
Le séchage
Les viandes et les plantes peuvent être séchées grâce au vent, au soleil, ou encore grâce au feu. Ces denrées devront par la suite être salée en adéquatement, par exemple en les rinçant à l’eau de mer. Cette technique va permettre de déshydrater l’aliment et de rapprocher ses conditions de stockage de celles des produits secs. Les aliments pourront ensuite être consommés tels quels ou bouillis dans l’eau.
Le fumage
Cette technique consiste à exposer les morceaux de viandes ou de poisson à des fumées à haute température. Les aliments ne doivent pas être en contact avec les flammes ou la chaleur du feu, mais vont cuire « à la vapeur » jusqu’à foncer et devenir friable. Une nuit de fumage permet de conserver la viande durant 5 à 7 jours, deux nuits augmentent la durée de conservation à un mois.
Attention néanmoins à choisir des bois non résineux pour alimenter le feu, de sorte à éviter une altération du goût de la viande ou du poisson.
Conservation de l’eau potable
Pour conserver de l’eau potable, il est nécessaire de réguler deux constantes : la température et la lumière. La première constante, la température, doit être la plus faible possible. De même, la lumière doit être le moins intense possible, voire absente pour éviter la formation de germes non-désirés.